L’ami Louis

Les Amis de Louis Guilloux ont lu le livre de Sylvie Le Bihan. Recension de Paul Recoursé.

Entre Londres, Paris, Saint Brieuc, Lourmarin, Venise et quelques autres territoires, à travers le regard de quelques proches d’Albert Camus, et surtout de celui de Louis Guilloux, le lecteur est embarqué dans des univers romanesques nourris d’éléments biographiques authentiques agencés par une narratrice elle-même occupée par l’écriture d’un roman. Et c’est un fait que le vrai roman, celui de Sylvie Le Bihan, L’ami Louis, nous apporte un nouveau et salutaire regard sur Louis Guilloux et son œuvre. Comme on peut le constater, notamment dans Le Jeu de patience, Sylvie le Bihan confie à la forme la charge de s’aventurer dans l’intime de la vie de notre écrivain briochin. Un puzzle dans lequel l’ensemble dépasse la somme de chaque pièce. Ainsi, la dernière phrase atteinte, le lecteur dispose désormais d’une parole nouvelle et instructive concernant le vie et l’œuvre d’un écrivain infatigable travailleur du texte.

En s’aventurant dans le domaine de l’intime de ses personnages, Sylvie Le Bihan réussit à nous livrer un roman teinté d’empathie, dans lequel l’amitié se révèle être une composante essentielle dans l’univers guilloussien.

L’ami Louis, une pierre précieuse dans l’édifice patient auquel tous ceux qui l’aiment participent à sa construction pour habiliter notre cher écrivain comme un grand artiste du 20e siècle.

Sylvie Le Bihan, L’ami Louis, Denoël, 432 p., 22.50 €